
One of my necklaces from the “40 days – 40 necklaces” series has been selected to be presented in Not For Sale, an online exhibition in Garland Magazine Issue # 7 (when browsing the page online, it is image 38th)
The exhibition considers not just what we make, but also why we make. It looks at works that were made without expectation of financial reward.
My necklace is “ceci n’est pas une pipe” and here is what I say about it:
It is day 22 of doing one new necklace for 40 days. I look around my studio for inspiration and I decide: today I will be using this pipe. I had it for only a couple of years but it acts as a souvenir of my childhood, of a man I admired and loved and who smoked the pipe. He was the father of my best friend and he holds a special place in my heart as a fatherly figure. He was always caring about how I was doing and showing interest in my activities and thinking; the exact opposite of my distant father. Objects have a purpose that they are meant to be used for. And with that purpose is associated a name. The object “pipe” is used to smoke. Once I had dismantled the object and re-assembled it into a necklace—in the spirit of Marcel Duchamp’s Readymade—its purpose had change, and so its name. The title imposed itself as obvious:”ceci n’est pas une pipe” (this is not a pipe). Of course, I also enjoyed the reference to Magritte’s famous painting “ceci n’est pas une pipe” through which he stated that the image of an object is not the object itself. I found pleasure in taking the statement further, that when an object is being re-purposed, when it is not being used for what it was initially meant for, it also loses its name. “This is not a pipe” is a necklace. Objects have that power of carrying memories and emotional meaning, whatever we do with them. Now this necklace has two souvenirs associated with it: the one of the fatherly man of my childhood, and the period of my life I made it: a few months before my mother’s passing. Cherished memories are not for sale. They are priceless.
Un de mes colliers de la série “40 jours – 40 colliers” a été sélectionné pour être présenté dans l’exposition intitulée « Pas à vendre » dans le magazine en ligne Garland. Cette exposition parle de pièces que l’on fait sans attendre de récompense financière. Mon collier s’intitule « Ceci n’est pas une pipe » et voilà ce que j’ai expliqué :
C’est le 22ème jour des 40 jours où je fais un nouveau collier chaque jour. Je regarde autour dans mon atelier pour trouver l’inspiration et je me décide : aujourd’hui j’utiliserai cette pipe. Je l’ai depuis quelques années seulement mais elle représente un souvenir de mon enfance, celui d’un homme que j’admirais et que j’aimais et qui fumait la pipe. Il était le père de ma meilleure amie et il tient une place spéciale dans mon cœur comme une figure paternelle. Il demandait toujours comment j’allais et exprimait un intérêt dans ce que je faisais et ce que je pensais ; exactement l’opposé de mon père distant. Un objet a une utilité pour laquelle il est utilisé. Et avec cette utilisation est associé un nom. L’objet « pipe » est utilisé pour fumer. Une fois que j’ai eu démonté la pipe et que je l’ai ensuite réassemblée en un collier – à la manière de Marcel Duchamp et ses Ready-made – son utilisation changea, ainsi que son nom. Le titre s’est imposé de manière évidente : « ceci n’est pas une pipe ». J’ai également pris plaisir à évoquer la référence au tableau célèbre de Magritte, « ceci n’est pas une pipe » où il affirme que l’image de l’objet n’est pas l’objet lui-même. J’ai amené l’affirmation plus loin en disant que quand un objet change d’utilisation, quand il n’a plus le même usage qu’à l’origine, alors il perd son nom. « Ceci n’est pas une pipe » est un collier. Les objets ont le pouvoir de porter en eux-mêmes des souvenirs et un sens émotionnel, quel que soit l’usage que l’on en fait. Maintenant ce collier a deux souvenirs qui lui sont associés : l’un de cette figure paternelle de mon enfance, et l’autre de la période où j’ai fait ce collier, quelques mois avant le décès de ma mère. Les souvenirs précieux ne sont pas à vendre. Ils n’ont pas de prix.